Obtenir la nationalité européenne la plus difficile : quel pays ?
Naviguer dans les méandres des lois de la nationalité en Europe peut s’avérer un véritable parcours du combattant. Certaines nations mettent en place des critères particulièrement stricts pour accorder leur citoyenneté, rendant le processus long et complexe. Parmi ces pays, la Suisse émerge souvent comme l’un des plus rigoureux.
Avec des exigences incluant une longue période de résidence, une intégration culturelle avérée et la maîtrise d’une des langues nationales, obtenir la nationalité suisse demande bien plus qu’une simple formalité administrative. Les candidats doivent aussi prouver leur indépendance économique et passer des entretiens approfondis, loin d’être une simple formalité.
A découvrir également : Vaccination voyage : est-ce obligatoire pour partir à l'étranger ?
Plan de l'article
Critères stricts pour l’obtention de la nationalité européenne
Les pays de l’Union européenne ont accordé un nombre record de citoyennetés en 2021. Ce chiffre a été influencé par la pandémie de COVID-19, qui a contribué à une augmentation de 14 % des octrois de citoyenneté cette année-là.
Les critères pour obtenir la nationalité varient considérablement d’un pays à l’autre. La naturalisation en Suisse, par exemple, implique une longue période de résidence et une intégration culturelle profonde. D’autres pays européens se montrent tout aussi exigeants.
A lire en complément : Les indispensables à emporter en voyage : les documents essentiels
Exigences spécifiques par pays
- Grèce : Les personnes qui achètent une propriété d’une valeur supérieure à 500 000 € peuvent demander la citoyenneté après sept ans.
- Malte : La citoyenneté peut être obtenue grâce à un investissement en seulement 18 mois.
- Autriche : Une résidence de dix ans est exigée avant d’être éligible à la citoyenneté.
Impact de la pandémie de COVID-19
L’impact de la pandémie sur les demandes de citoyenneté est notable. Les mesures restrictives et les incertitudes économiques ont poussé de nombreuses personnes à rechercher une stabilité juridique et sociale à travers la naturalisation. Les pays européens ont ainsi vu un afflux de demandes, avec des chiffres records en 2021.
Les pays européens les plus exigeants en matière de naturalisation
Les critères de naturalisation en Europe varient d’un pays à l’autre, certains imposant des conditions particulièrement rigoureuses. La Suisse, par exemple, exige non seulement une longue période de résidence, mais aussi une intégration culturelle et linguistique profonde. D’autres nations européennes se montrent tout aussi strictes.
Grèce
En Grèce, l’accès à la citoyenneté est possible pour les personnes qui investissent dans l’immobilier. Une propriété d’une valeur supérieure à 500 000 € permet de déposer une demande après une résidence de sept ans. Ce processus met en avant l’importance de l’investissement financier comme critère de sélection.
Malte
Malte propose une voie rapide à la citoyenneté. Un investissement conséquent permet d’obtenir le passeport maltais en seulement 18 mois. Ce délai réduit montre la flexibilité de certains pays en matière de naturalisation par investissement.
Autriche
L’Autriche impose une des périodes de résidence les plus longues en Europe, exigeant dix ans avant de pouvoir déposer une demande de citoyenneté. Cette exigence reflète la volonté de s’assurer d’une intégration complète sur le long terme.
Ces exemples montrent que les critères de naturalisation peuvent grandement varier, allant de l’exigence d’une résidence prolongée à l’importance de l’investissement financier. Tandis que certains pays mettent en avant la durée de résidence, d’autres privilégient les contributions économiques.
Comparaison des exigences et des délais de résidence
Les politiques de naturalisation varient considérablement en Europe, tant en termes de critères que de délais de résidence. Cette diversité reflète les priorités et les politiques migratoires spécifiques à chaque pays.
Durée de résidence requise
| Pays | Durée de résidence (années) |
|---|---|
| Espagne | 10 |
| France | 5 |
| Allemagne | 8 |
| Italie | 10 |
| Suède | 5 |
| Pays-Bas | 5 |
| Portugal | 5 |
Obtention de la citoyenneté en 2021
- Espagne : 144 800 nouvelles citoyennetés accordées
- France : 130 000
- Allemagne : 130 000
- Italie : 121 500
- Suède : 89 400
Ces chiffres montrent que les nations ayant des délais de résidence plus courts, comme la France, ont accordé un nombre significatif de nouvelles citoyennetés. En revanche, des pays avec des exigences de résidence plus longues, comme l’Espagne et l’Italie, demeurent aussi ouverts à la naturalisation, mais avec des critères plus stricts.
Impact de la pandémie de COVID-19
La pandémie de COVID-19 a engendré une augmentation de 14 % des citoyennetés accordées en 2021. Cette tendance s’explique par des politiques plus souples et une volonté accrue des résidents étrangers de sécuriser leur statut dans un contexte mondial incertain.
Études de cas : témoignages de candidats à la naturalisation
Des parcours diversifiés
Les témoignages des candidats à la naturalisation révèlent des parcours souvent semés d’embûches. Mohamed, originaire du Maroc, réside en Espagne depuis 12 ans. Malgré une intégration réussie, il a dû attendre dix ans pour pouvoir déposer sa demande de citoyenneté, conformément aux exigences espagnoles. ‘Le processus a été long et coûteux, mais je suis fier d’avoir réussi,’ confie-t-il.
En France, Lina, une réfugiée syrienne arrivée en 2015, a pu obtenir la nationalité après cinq ans de résidence. ‘Les démarches administratives ont été simplifiées grâce à mon statut de réfugiée, mais cela reste un parcours éprouvant,’ explique-t-elle. En 2021, 83 500 Syriens ont obtenu la citoyenneté européenne, reflétant une tendance liée à la crise migratoire.
Les défis spécifiques à chaque pays
En Allemagne, Arben, un Albanais, a dû prouver son intégration économique et culturelle avant de pouvoir prétendre à la citoyenneté après huit ans de résidence. ‘L’exigence de maîtrise de la langue allemande et de stabilité financière a été un défi majeur,’ souligne-t-il. En 2021, 32 300 Albanais ont obtenu la nationalité européenne, un chiffre non négligeable.
En Italie, Marta, une Brésilienne, a opté pour la voie de l’investissement. ‘J’ai investi dans une entreprise italienne, ce qui m’a permis d’accélérer le processus,’ raconte-t-elle. La citoyenneté maltaise, par exemple, peut être obtenue en 18 mois grâce à un investissement financier substantiel.
Ces témoignages montrent que la quête de la citoyenneté européenne varie considérablement selon le pays et les circonstances individuelles. Les candidats doivent naviguer entre exigences légales, financières et culturelles, illustrant la complexité et la diversité des parcours migratoires en Europe.
