Assainissement : comment l’Afrique doit rattraper son retard ?

En Afrique subsaharienne, le traitement des eaux usées pose toujours problème dans la plupart des pays. Un très grand retard est noté dans le processus de traitement de l’eau et ceci a de lourdes conséquences sanitaires et économiques. En 2012, un rapport de la Banque Mondiale tirait la sonnette d’alarme par rapport à l’impact économique trop important de ce manque d’assainissement. Parmi les lacunes de ce secteur, nous avons l’évacuation des eaux pluviales et la collecte et le traitement des eaux usées. Ce qui représente une perte d’environ 1 à 2.5% du PIB annuel des pays.

La planification se met en place

Il faut dire que tous les spécialistes qui ont été interrogés s’accordent dessus. Le secteur de l’assainissement en Afrique ne se porte pas bien et a longtemps souffert d’un réel manque de volonté politique. Dans des pays comme le Nigéria, le Congo, l’Angola ou encore la Guinée Équatoriale, malgré les ressources en pétrole, sont de très mauvais élèves. En effet, aucune structure digne de ce nom n’est dévolue à ce type de service et les municipalités n’y accordent aucune véritable importance.

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Il faut dire que le plus gros obstacle pour cet assainissement est d’ordre institutionnel. Pour exemple, un pays comme la Cote d’Ivoire ne s’est doté de structure chargée de l’assainissement qu’en 2011. Pour le Mali, il n’en possède toujours pas. Quant à la ville de Dakar, au Sénégal, il dispose d’une vaste station d’épuration depuis plus de 20 ans et s’apprête à lancer d’ici peu une vaste opération de dépollution de la baie de Hann.

Enfin, pour d’autres pays tels que le Niger, le Cap-Vert et le Bénin, de réelles améliorations sont observées et chaque pays travaille d’ailleurs à la mise en place d’un schéma directeur qui va permettre une meilleure prise en charge de la problématique de l’assainissement Afrique.

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Des financements devenus accessibles

Après ces efforts constatés dans la prise en charge de l’assainissement en Afrique, des financements sont devenus bien plus accessibles dans un contexte où les budgets étatiques ne prennent pas encore ce problème à bras le corps. D’ailleurs, les banques de développement se sont déjà emparées du dossier, notamment que l’AFD (Agence Française de Développement) qui a déjà consacré plus de 200 millions d’euros aux défis de l’assainissement en Afrique. L’Union européenne, pour sa part, a permis récemment l’inauguration d’une station de traitement d’eaux usées en 2014. Un projet d’un montant de 13 millions d’euros.